vendredi 23 mars 2012

Love in progress (1999) par Le Quartel: un film avec Luca

Le Quartel (1996)

LE QUARTEL, institué en 1996 à Nice, fédéra une réflexion autour du cinéma, de la musique, du chant, de la poésie, des arts plastiques, de la psychanalyse, dont l’application prit la forme de films vidéos projetés notamment au Festival de Turin, à la Faculté d’Architecture de Turin, au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Nice, à la Faculté des Lettres de Nice, aux troisièmes Rencontres cinéma et vidéo de Nice, lors du Festival « Que peut le cinéma ? » de l’Espace Magnan à Nice, au Centre International d’Art Contemporain de Carros, dans divers Séminaires de Psychanalyse, au Collectif des Diables Bleus à Nice et dans des Galeries, notamment la Galerie de la Salle, Saint Paul-de-Vence, la Galerie « Le Centre du Monde », Nice, etc. Pour citer quelques-uns de ces films : « Mon nom mon ombre sont des loups » (26’10. 1996) : le cas de « L’homme aux Loups » de Freud. « L. ou la sainte de l’abîme » (51’ 30.1998) : sur les « Ecrits de LAURE » « Mémoires d’ombres » (46’ 40. 1998) : autour de la fondation de l’Internationale Situationniste « Les goûts de la langue » (24’40. 1999) : sur trois poèmes de Ghérasim LUCA « Love in progress » (36’10.1999) : le discours amoureux à partir des quatre discours de Jacques Lacan « L’excès » (30’ 00. 2001 : d’après « Le Mort » de Georges Bataille « Jacques Vaché. L’éclaireur indocile » (40’ 00. 2003) : d’après Les « Lettres de guerre » de Jacques Vaché « Traversée de Maldoror » (47’ 30. 2004) : sur quelques fragments des Chants de Maldoror « Giacinto Scelsi. Le passeur de sons » (22’ 00. 2005) : voyage dans l’univers musical de Scelsi

mardi 13 mars 2012

Luca en Chassol

encore du Luca en chanson et c'est Chassol:
 
pucepuce
puceChassol
X-Pianos  (Tricatel)  février 2012
Cela fait longtemps que l’on côtoie la musique de  Christophe Chassol, parfois sans même  le savoir ! Quand il travaille pour la publicité, quand il accompagne Sébastien Tellier (pourPolitics), Phoenix (période Alphabetical),Keren  Ann et plus récemment Acid Washedou quand il travaille pour le cinéma (Narco)... Pourtant, ce X-Pianos est une découverte totale, une énorme et belle surprise !
Né en 1976, Christophe Chassol découvre et apprend  la musique à l'âge de 4 ans avec tout ce que cela implique : solfège, analyse… Plus tard, il fera ses études au Berklee College Of Music de Boston et le CNSM de Paris. Une carte de visite impressionnante et un bagage musical qui l’est tout autant. Du jazz, il en a retenu la science de l’harmonie et de l’improvisation ; des musiques de films, il gardera la finesse et le charme des compositions de Michel Magne ou de Quincy Jones.
Pour autant, il lui faudra attendre une rencontre providentielle avec Bertrand Burgalat(et qui mieux que lui pour comprendre son univers) pour enregistrer ce X-Pianos en forme de rétrospective de presque 15 années de musique ! Une sorte de miscellanées musicales donc où l’on percevra aisément toute la connaissance de Chassol, son art majeur de la composition et de l’harmonie mais aussi un condensé de ce que la musique peut nous offrir de meilleur. Festin royal où sont conviés Michel Colombier("Les Ménagères", "Waltz Of The Scary Woman"), Alain PetersSatie ("La Négacra", composé à partir d’un poème de Gherasim Luca, "Russian Kidz"...), le baron Bernard EstardyMiles Davis ("Kraft"), Georges Delerue et Sébastien Tellier (références récurrentes) ou Air ("Bons Baisers de Neptune", "U Were In Love"). Fantaisiste pop, Chassol fait de X-Pianos une œuvre ahurissante, télescopage harmonique entre classique pop et jazz, sans format spécifique allant de la miniature ("String Fellow Hawke", "12 secondes") à la symphonie pop ("Sunlover", "I Lôôôôve U Sometimes") libre souvent drôle et audacieuse.
Cerise sur le gâteau de ce double album, Nola Chérie, œuvre visuelle et musicale transgenre difficilement classable, où les images sont montées comme une partition. Excellente porte d’entrée dans son univers, où de son propre aveu il souhaite harmoniser le réel.  On y retrouvera donc, dans une Nouvelle Orléans ("Nola") post apocalypse Katrina, tout ce qui fait l'essence de cette ville la musique, la vie. Dans le même genre, allez regarder comment Chassol à réarranger un discours de Barack Obama en le transformant en ultrascore… Qui a dit génial ?
c'est à cette adresse: http://www.froggydelight.com/article-11656.html

jeudi 8 mars 2012

Luca au théâtre avec Novarina dans un jeu d'Amédée

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Jeudi 8 mars 2012
Publié le 08-03-2012

Amédée donne ses nouvelles du fond au Théâtre du Portail Sud

Amédée aime à bousculer les mots. Parfois déconcertant, souvent burlesque, sa 23e création emmène le spectateur dans un univers singulier où langages verbal et corporel se fondent. 


Amédée donne ses dernières nouvelles du fond. L’une des qualités du théâtre n’est-elle pas de provoquer des rencontres entre des écrivains et des spectateurs, arrivés devant la scène, poussés par le désir de voir et la curiosité d’entendre ? 

Mettre en jeu une écriture contemporaine reste toutefois un pari audacieux, et c’est le défi qu’a relevé avec brio Amédée Bricolo, grâce à deux écrivains essentiels : Ghérasim Luca et Valère Novarina. Quand Amédée a demandé à ce dernier l’autorisation de choisir dans ses textes pour imaginer un nouveau spectacle, celuici a répondu : « Bien sûr, tu prends ce que tu veux. » 

Mais quand Amédée a risqué : « Serais-tu d’accord pour que j’associe tes textes à ceux d’un autre auteur », Valère s’est rembruni et il a demandé, inquiet : « Cela dépend… Quel auteur ? » 

À l’annonce de « Ghérasim Luca », le visage de Valère s’est éclairé et il a répondu : « En si belle compagnie, je ne peux qu’être fier ! » 

Le projet était lancé, constituant la 23e création dans la carrière de celui qui se caractérise comme un clown de théâtre ou… un acteur qui s’est spécialisé clown. Amédée voulait, plus que tout, que son fidèle public - il en est à 3.000 représentations, tous spectacles confondus depuis trente ans, dans 43 pays - rencontre la poésie, à l’instar de Monsieur Jourdain qui avait rencontré la prose… sans le savoir. 


Un savant mélange de tragique et de comique 


Aidé des autres membres de sa compagnie théâtrale : Anne Le Moal aux costumes et accessoires, Jean-Baptiste Manessier aux décors, Jocelyn Pras à la technique et Jean-Claude Cotillard à la mise en scène, Amédée pouvait se consacrer à l’écriture du scénario et au jeu. 

Depuis un an que le spectacle est donné, le public est au rendez-vous de cette véritable performance d’acteur. Il tient en haleine la salle, tout en utilisant des textes complexes, toujours très littéraires, en mélangeant tragique et comique. 


Utilisation de l’espace autant que de son corps 


C’est cela qui impressionne chez Amédée et ses « Dernières nouvelles du fond » : son aisance avec les mots, la poésie de la mise en scène et l’utilisation de l’espace autant que de son corps. C’est parfois déconcertant, souvent burlesque, et cela bouscule les mots en renversant les idées. 

Amédée emmène le public dans un univers singulier ou langages verbal et corporel se fondent en puisant leur force dans les textes de ces deux auteurs contemporains. Pas un instant, il ne laisse le spectateur indifférent. 


Jean-Philippe Lampin 
Dernières nouvelles du fond Théâtre du Portail Sud, à Chartres, 02.37.36.33.06. Du 8 au 18 mars. Les jeudis, vendredis et samedis, à 21 heures, les dimanches à 16 heures